Pour la première fois depuis sa création, la Chinese Business Chamber Mauritius (CBC) effectue une visite de prospection dans la Grande Ile dans le cadre d?une mission d?une semaine, du 25 février au 3 mars.
Conduits par Wilfrid Koon Kam King, président de la CBC Mauritius, les membres de la délégation ont été mis au parfum, dès la matinée du jeudi, de l?environnement économique global à Madagascar, au cours d?une séance d?ouverture dirigée par le Premier ministre malgache.
Les présentations techniques, durant la séance, ont été essentiellement axées sur des informations qui devraient intéresser des investisseurs potentiels. Il a été question en effet de différents thèmes bien précis : les conditions d?investissement à Madagascar (Ministère de l?Industrialisation, du commerce et du développement du secteur privé), les programmes d?infrastructures (vice primature chargée des programmes économiques, des transports, des travaux publics et de l?aménagement du territoire), les perspectives de développement dans le secteur agricole (ministère de l?agriculture), la situation économique de Madagascar (ministère de l?économie, des finances et du budget), et les perspectives de développement dans le secteur tourisme (ministère de la culture et du tourisme).
Les différentes présentations techniques et interventions avaient pour objectif avoué d?allécher les hommes d?affaires de la CBC. L?organisation, il est vrai, compte plus de 300 membres composés d?hommes d?affaires mauriciens d?origine chinoise et, de surcroît, avait conclu auparavant des protocoles d?accord avec la Chambre de commerce chinoise de Canton, celle de la Malaisie et celle de la Réunion.
Le fait que les échanges commerciaux au niveau de la région Océan Indien soient toujours, en quantité comme en qualité, très limités (7,9% des exportations de Madagascar et 3% du volume des importations en 2002) est une raison de plus, selon le Premier ministre Jaques Sylla, de promouvoir davantage la coopération économique entre les deux îles. Reste cependant, soutient-il, à effacer certains clichés. Entre autres que Maurice serait « une petite île », et que Madagascar est le pays par excellence de la lenteur.