mardi , 23 avril 2024
enfrit
Les élèves se trouvent entre le marteau et l'enclume. Ils sont embarrassés par deux dates d'examens imposées par deux "gouvernements".

Conflits autour des examens du bac

Il y a quelques jours, le Gouverneur de la province autonome de Diégo au nord a décrété le maintien des examens officiels à la date prévue par le gouvernement de Tantely Andrianarivo. Par contre, conscient de la situation politique qui prévaut au pays, le gouvernement Jacques Sylla a décalé toutes les dates d’examens officiels.

Depuis hier, les collégiens et lycéens de la province d’Antsiranana soutenus par leur professeur grognent et menacent de descendre dans la rue si le Gouverneur ne modifie pas sa position. Ce dernier Insiste pour que la province soit indépendante dans l’élaboration des sujets d’examen. Dans ce cas, les dates et les sujets d’examens seront différents, la délibération ne sera plus du ressort ministère de tutelle.

Le ministre de l’enseignement supérieur Jean Théodore Ranjivason, a catégoriquement dénoncé cette intention du Gouverneur Jean Robert Gara de garder ces dates d’examen : « Il compromet l’avenir de nos élèves » déplore-t-il. Le ministre compte publier d’ici peu un communiqué selon lequel tous les examens tenus en dehors des dates fixées par le gouvernement de Jacques Sylla seront illégaux. « Leurs diplômes ne seront pas considérés », une manière pour lui d’avertir que ces examens risquent d’être qualifiés de « blancs ».

Les futurs bacheliers se trouvent ainsi dans un grand embarras. Ils ne seront jamais reçus dans les universités. Dans ce cas, ils devront repasser l’année prochaine leur examen soit à Antananarivo soit dans des centres qui respectent la date d’examens prévue par le ministère du gouvernement Sylla.