mercredi , 24 avril 2024
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Des conducteurs de taxi s’opposent à un système de contrevisite
Sit-in des conducteurs de taxi près de l'Hôtel de ville

Des conducteurs de taxi s’opposent à un système de contrevisite

La tension est montée d’un cran entre des conducteurs de taxi de la capitale et la mairie au sujet d’un nouveau système de contrevisite.

Depuis que la Commune d’Antananarivo a confié à l’établissement Omavet la contrevisite imposée aux taxis et aux taxis collectifs de la capitale, des propriétaires véhicules de transport en commun et des conducteurs ont haussé le ton. Ils ont organisé une manifestation dans les rues d’Antananarivo, avant un sit-in devant l’hôtel de ville, mardi 19 septembre.

Les organisateurs parlent de « succès » après la caravane et le sit-in. Mais le service de communication de la Commune d’Antananarivo spécifie que seulement « un peu plus de 130 taxis sur les 3000 que compte Antananarivo ont participé à la contestation ».

Le bras de fer entre les deux parties relance, en tous cas, le débat sur la qualité et la sécurité en matière de transport en commun dans la capitale. Si tout le monde admet que, compte tenu de la situation socioéconomique de la Grande Ile, des exceptions ont été admises et que le renouvellement du parc automobile n’a pas été considéré comme étant une nécessité, chacun est persuadé de l’importance d’assurer la sécurité des passagers.

C’est la raison qui a poussé la Commune, à travers une décision du Conseil municipal, de confier la contrevisite des véhicules de transport en commun à l’Omavet, un organisme rattaché à la Commune d’Antananarivo. « Cette entité dispose des moyens et des expériences nécessaires à cette démarche », a expliqué le premier adjoint au maire. Sauf que certains taximen ne l’entendent pas de cette oreille.

La caravane de contestation des conducteurs de taxis a engendré un embouteillage gigantesque sur certains axes routiers de la capitale. Du côté de la mairie d’Antananarivo, on a été plutôt surpris de l’autorisation accordée par la préfecture de police à ce genre de manifestation, alors qu’au cours des derniers mois, toutes les demandes de manifestations publiques adressées au préfet, même dans des lieux clos, ont été refusées.