vendredi , 19 avril 2024
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Emeutes et arrestation à Soamahamanina

Emeutes et arrestation à Soamahamanina

La situation se corse. Les deux meneurs du mouvement Vona, qui réclame le départ des exploitants aurifères Chinois de la localité de Soamahamanina, ont été arrêtés, le 22 septembre, à la suite d’une manifestation de protestation suivie d’affrontements avec les forces de sécurité déployées sur place.

Les membres du mouvement réclament actuellement la libération de leur leader. Le principal meneur du mouvement, Robison Pierre, est placé en garde à vue dans la localité de Miarinarivo depuis son arrestation. Cet ancien gendarme a toujours montré beaucoup de zèle pour s’opposer à la présence de la société minière chinoise, Jiuxing Mines, à Soamahamanina.

Diverses manifestations ont été déjà organisées, à Soamahamanina, à une quarantaine de kilomètres à l’ouest de la capitale, pour s’opposer à l’exploitation aurifère de la société chinoise. Une exploitation qui risque de chambouler l’environnement naturel de la localité dominé par la forêt de « tapia ».

La population est actuellement divisée. Certains habitants de la localité ont accepté de travailler avec les Chinois, tandis que d’autres s’y opposent fermement et manifestent régulièrement leur désapprobation. L’exploitation aurifère a été suspendue par les autorités à la suite de la tension sociale. Toutefois, le mouvement Vona exige le départ définitif des Chinois. Car la suspension ne signifie pas, pour eux, arrêt définitif des activités de Jiuxing Mines.

Après l’arrestation des deux leaders du mouvement Vona, l’ancien ministre du régime de Transition, Augustin Andriamananoro, a été également visé par les forces de sécurité. Il est en fuite depuis le soir du 22 septembre, tandis que son domicile a été perquisitionné le lendemain. Cet ancien ministre a été également mobilisé depuis longtemps contre le projet de Jiuxing Mines, étant originaire de la localité, mais l’ancien collaborateur d’Andry Rajoelina est taxé par certains observateurs de « récupération politique » dans l’affaire de Soamahamanina. Il a reconnu sa présence sur le terrain en marge de la manifestation, le 22 septembre.