samedi , 26 avril 2025
enfrit
Le passage récent du cyclone tropical Gafilo a causé d'importants dégâts, notamment dans la région nord du pays. L'occasion pour nous de faire le point sur la filière vanille malgache qui a subit le cataclisme de plein fouet.

Gafilo : la récolte de vanille en grande partie détruite

L?image est désolante. Le chef du gouvernement, Jacques Sylla, de passage dans la région d?Antalaha, au nord de Madagascar, tient du bout des doigts une gousse de vanille déchiquetée après le passage de Gafilo.


Le bilan du passage de Gafilo dans le nord de Madagascar est toutefois loin d?être définitif. Pour l?heure, les autorités publiques s?attèlent à organiser, vu l?ampleur du dégât, les premières aides d?urgence. Le dernier bilan officiel fait état en effet d?une trentaine de morts recensés dans tout Madagascar, à part plusieurs milliers de sans-abris. Les filières économiques touchées par Gafilo devront donc patienter un peu plus longtemps avant de voir surgir un éventuel programme de soutien.


S?agissant plus particulièrement de la production de vanille, la situation est plus claire. Dans les environs de la ville d?Antalaha, qui semble la plus touchée, la plantation de la vanille aurait été détruite à près de 90%. A Sambava, cependant, à 90 km d?Antalaha, Gafilo a épargné la majeure partie des plantations. Cette région nord reste pourtant celle où la production de la vanille atteint un niveau important. L?économie de la région est ancrée sur la production de vanille malgré l?émergence de la production d?autres cultures de rente. Le niveau de vie de la population, grâce toujours à la vanille, y connaît une évolution positive. Et beaucoup de paysans s?enrichissent même grâce à l?or rose qui, par ailleurs, occasionne d?importants actes de banditisme et de barbarie dans la région.


La Grande Ile, premier pays producteur de vanille dans le monde, est pourtant déjà confrontée à une rude concurrence, d?autant que le prix du kilo de l?or rose malgache, dépassant souvent les 400 dollars, ne milite plus tellement en faveur de nos producteurs.