mercredi , 24 avril 2024
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Le coût de la vie « insupportable » selon les syndicalistes

Le coût de la vie « insupportable » selon les syndicalistes

La Solidarité syndicale de Madagascar (SSM) a tiré la sonnette d’alarme quant aux difficultés rencontrées par les salariés à Madagascar pour joindre les deux bouts.

Très récemment une hausse du tarif appliqué par la société nationale d’eau et d’électricité (Jirama) ainsi qu’une hausse du prix des carburants à la pompe ont attiré l’attention des syndicalistes du secteur privé et du secteur public.

« De nombreux fonctionnaires et salariés sont payés aux alentours de 200 000 Ariary actuellement. Mais imaginez ce qui se passe dans un foyer avec ce revenu, alors que la facture de la Jirama a presque doublé pour de nombreuses familles », a expliqué le Docteur Jean Raymond Rakotoniasy, Secrétaire général de la SSM.

« Pour certains foyers, la facture mensuelle de la Jirama est passée de30 000 Ariary à 60 000 Ariary par exemple. Une famille paie désormais sa ration mensuelle de riz pour au moins 40 000 Ariary pour environ 4 personnes. Le loyer se situe au minimum à 150 000 Ariary pour un appartement avec un minimum de décence. Sur la base de ces simples calculs, on peut imaginer facilement les problèmes rencontrés par de nombreux foyers », continue le syndicaliste, qui spécifie que de nombreux fonctionnaires et salariés du secteur privé sont contraints à l’endettement actuellement.

Pour la SSM, le coût de la vie est tout simplement « insupportable » pour des foyers qui comptent un seul revenu mensuel. « C’est ce qui explique les difficultés financières dans de nombreuses familles alors que les autorités ferment l’oreille à nos revendications », déclare un autre membre du bureau de la SSM.

Une manifestation a été organisée par les syndicalistes à Antananarivo pour interpeller le gouvernement. Les revendications de la SSM concernant l’amélioration des conditions de travail, d’une manière générale, et au niveau de différents corps professionnels n’ont pas d’échos pour le moment. Un ultimatum a été lancé, avant la tenue d’autres actions revendicatives, mais les autorités n’ont pas encore réagi.