vendredi , 19 avril 2024
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Les Malgaches entament la phase de la reconstruction et de l'apaisement après la crise politique, avec le soutien de ses partenaires étrangers.

Le temps de la restauration de la paix

Dorénavant, les partenaires étrangers de la Grande Ile, ayant constaté l’évolution de la situation sur le terrain, préfèrent parler de « restauration de la paix » plutôt que de « réconciliation ». Dans le cadre de ce « processus d’apaisement » après six mois de crise post-électorale sans précédent, les politiques recollent les morceaux.

Les Etats-Unis, qui figurent parmi les premiers pays occidentaux à avoir reconnu le pouvoir de Marc Ravalomanana à Madagascar, sont décidés à apporter leur soutien à ce processus de la restauration de la paix. L’Ambassade américaine à Madagascar, à cet effet, organise au cours de cette semaine une série de rencontre et de débat axée sur la notion de restauration de la paix. Une série de rencontre à la quelle participera activement le Dr Joyce Neu, invitée par l’Ambassade à cette occasion.

Dès le début de la semaine, le Dr Joyce Neu – conseillère de l’ancien président Jimmy Carter et Directeur Exécutif du Joan B. Kroc Institute for Peace and Justice – a été reçue par le ministre des affaires étrangères par intérim. Elle partagera avec les Malgaches, en train de renforcer le processus, son expérience personnelle de médiation internationale en matière de promotion de la paix et de la justice. Elle rencontrera ainsi les auteurs politiques, la société civile, la presse et le public.

Le Dr Joyce Neu a estimé, en constatant la récente crise malgache, que tous les pays du monde sont passés par ce genre d’événement. Elle soutient cependant que les Malgaches semblent avoir eu la capacité de sortir, assez vite, de la situation. En s’adressant au vice-président du Sénat, elle a mis en avant le rôle de la « fraternité » (le Fihavanana malgache) pour expliquer cet état de fait.

Selon l’Ambassade des Etats-Unis,
sous les auspices du Centre Carter, Dr. Joyce Neu a participé à plusieurs reprises à des rencontres de haut niveau avec des présidents et des dirigeants politiques d’opposition en République du Congo, Mali, Soudan et Ouganda.
Elle a également dispensé des formations et des cours sur la prévention des conflits en Europe, Amérique Latine et aux Etats-Unis.

A Madagascar, elle multiplie les échanges, en vue d’un coup de pouce dans ce processus d’apaisement. Une rencontre avec des universitaires, des responsables du conseil
½cuménique des églises chrétiennes de Madagascar (FFKM), et des acteurs pour la défenses des droits de l’homme est programmée mercredi.