vendredi , 19 avril 2024
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Manif des journalistes devant la Haute Cour Constitutionnelle

Manif des journalistes devant la Haute Cour Constitutionnelle

Accompagnés de quelques simples citoyens, une soixantaine de journalistes ont tenu un rassemblement pacifique devant le siège de la Haute Cour Constitutionnelle, le 3 août 2016. Ils ont lancé un appel à l’égard des membres de cette juridiction qui devront procéder au contrôle de constitutionnalité du nouveau code de la Communication.

Tenant des banderoles et des écriteaux, les manifestants ont tenu à attirer plus particulièrement l’attention du président de la HCC, Jean Eric Rakotoarisoa, lui-même ancien journaliste et professeur de Droit à l’université et qui militait toujours en faveur de la liberté d’expression dans la Grande Ile.

« De nombreuses dispositions du code de la Communication ne sont pas conformes à la Constitution, et c’est la raison pour laquelle nous sommes ici pour lancer un appel public », a soutenu un meneur du « Mouvement pour la Liberté d’expression ».

La plupart des journalistes sont toutefois assez pessimistes, en raison du forcing choisi par les autorités pour faire adopter le projet de code de la Communication au niveau du parlement au cours des dernières semaines.

Toutes les démarches entamées par les journalistes étaient restées vaines. Au final, il ne restait plus que 18 députés sur 151 pour adopter le code de la Communication, les autres ayant choisi de ne pas se manifester en raison de la polémique qu’a suscitée le texte. Jugé « liberticide » par de nombreux professionnels des médias, de part ses dispositions qui ne favorisent pas le véritable pluralisme de l’information au niveau national, le code de la Communication passe actuellement devant la HCC avant la promulgation du président de la République.

« Même si le texte est promulgué définitivement, nous continueront à revendiquer son abrogation et le retour à la table des négociations en vue de l’élaboration d’un nouveau code de la communication », a souligné un journaliste, qui n’est même pas sûr d’être entendu par les dirigeants de Madagascar.