jeudi , 28 mars 2024
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Protection sociale : une politique nationale pour faire rêver
La protection sociale en milieu rurale est possible grâce à des institutions mutualistes.

Protection sociale : une politique nationale pour faire rêver

A croire que le pouvoir en place n’avait pas de programme ni de projet de société. Les politiques sectorielles affluent de partout, recevant un accueil plus que tiède quand ce n’est pas houleux de la part des acteurs concernés et de la société civile. La politique nationale sur la protection sociale aura-t-elle le même sort ? Le combat semble perdu d’avance, mais il faut bien s’y mettre. Parler de sécurité sociale est incongru dans un pays où la part de population pauvre et le pourcentage des actifs évoluant dans le secteur informel flirtent avec les 90%.

Comment un Etat fragile peut-il s’occuper de 23 millions d’habitants et d’offrir à ces derniers une protection sociale digne de ce nom ? La nouvelle politique nationale apporte quelques pistes de réponses. Ce qui saute aux yeux c’est l’aide des bailleurs de fonds, en particulier la Banque mondiale qui va octroyer 40 millions de dollars sur 4 ans. Il s’agit notamment de transfert monétaire conditionné. « On donne de l’argent à la famille à condition que les enfants soient scolarisés et avec de bons résultats », explique la ministre de la Population, Onitiana Realy.

C’est avec le système non contributif que l’Etat va essayer de prendre en charge les plus démunis. Les travaux HIMO ou Haute intensité de main d’œuvre seront proposés quand l’Etat le peut. Ils visent à distribuer des aides financières, de la nourriture ou des produits de première nécessité contre une journée de travail. « Nous apprécions le principe du travail contre nourriture dans l’HIMO, on nous donne même de l’argent, comme 3 000 ariary », confie Marie-Noëlle, 40 ans et qui élève seule ses trois enfants. « Ce n’est pas une véritable solution puisque c’est ponctuel pour ne pas dire très rare, ajoute-t-elle. De plus, on est parfois obligé de laisser notre travail habituel, pour moi c’est la lessive avec laquelle je gagne à peu près la même somme ».

Quelle sécurité sociale pour les plus pauvres ?

Seulement 10% des malgaches bénéficient d’une sécurité sociale issue d’un système contributif. Les travailleurs dans le secteur formel jouissent des avantages de la Caisse de prévoyance sociale et des Organismes sanitaires dédiés aux entreprises. Les 90% ayant des activités dans le secteur informel sont pour le moment écartés. « La prise en charge par la Cnaps est symbolique vu le coût des soins et des médicaments, déclare Tantely, 45 ans, salarié dans une imprimerie. Je ressens fortement la différence avec mon ancien employeur qui nous payait une complémentaire santé ». Pour une petite opération chirurgicale sur son jeune fils, il a dû débourser l’équivalent de 3 mois de salaire sans se faire rembourser.

La protection sociale est un enjeu majeur du développement à Madagascar où 71% des habitants vivent en dessous du seuil de la pauvreté et 51% dans une situation d’extrême pauvreté. La politique nationale comporte plusieurs axes stratégiques comme l’amélioration des revenus des plus pauvres, la démocratisation de l’accès à des services sociaux de base et le développement du système contributif. En tout cas, l’Etat n’a pas les moyens de financer la sécurité sociale même si la ministre de la Population insiste sur l’implication de tous les ministères sur cette thématique « transversale ». Comment convaincre les familles à très faibles revenus à cotiser pour une protection santé ou une caisse de retraite, tel est le défi qui attend le gouvernement.

A. Herizo

Un commentaire

  1. Moa ve niditra tamin’ny varavarana lehibe sahaza sy mendrik’azy Rtoa Onitiana Realy raha nanaiky, mba tsy ilazako hoe niditra an-teri-setra, hisahana ny Miisteran’ny Mponina.
    Vao tonga izy dia ny loto sy fofona maimbo tao @ WC no nanaovany tatitra tany @ TV Plus, taty aoriana indray dia ny fahakelezan’ny karama izay nolazainy fa tsy mahaloa ny hofa-tranony akory, Tsy miditra amin’izay toetra efa nitazaina azy isika, fa ny maika dia hoe tsy fantsny akory ny atao hoe Fiarovana ara-tSosialy sy ny rehetra manodidina ny fiainam-bahoaka, indrindra moa ny fe-piainan’ny mpiaasa ao amin(io minisitera io. Ratsy loatra ny fitondrana ny raharaha ao, Politika tsy mande amin’izay izy no mba hireharehany. Fehiny : tsy mety amin’i Onitiana y toerana, aleo ianao miverina manasa vangy any invité de zoma ihany, alao baraka any amin’izay ireo mpikambana ao @ governemanta araka ny fahitanao azy nandritra izay 10 volana izay, lazainao fa tena misy fadiran’ovana izy ireo, Ianao kosa aloha laibeny ê? Mijokojoko sy miavom-bava ianao, tsy mahavoa, mba tsy ilazako hoe voa mafy ianao. Izahay anie efa tena zatra ity fahantrana ity ramatoa Onitiana ô, Mila miverina mianatra aloha ianao, mbola betaka ny tsy fantatrao, be théorie fotsiny ianao. Tsy misy antony manokana tsy itiavana anao, fa saingy mibaribary loatra ny tsy fahaiza-mitantana. Ireo ireo mpiara-miasa aminao moa dia tsy misy azo ianteherana mihitsy, sady tsy manana hazon-damosina, tsy afaka miteny akory na dia ny SG-nao irery aza no tena mandidy manapaka @ fitantanana ny vola 15 milliards Ariary eo ho eo, entinao mankaiza ny Mponina sy ny Departemanta ê? Tohizo ny fametraham-pialana fa aza manaiky rahonan’i Hery, izay aza efa tsy misy atokona iintsony raha fitantanana ny firenena no lazaina, fa raha ny vola efa voahango’izy mianakavy kosa aloha? efa ampy azy entina mody any @ lavitra be, Veloma Madama Onitiana Realy