mardi , 19 mars 2024
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Une sage-femme pour 16 000 habitants à Madagascar

Une sage-femme pour 16 000 habitants à Madagascar

L’effectif des sages-femmes dans la Grande Ile est trop faible pour répondre aux besoins réels de la population sur le terrain. Les normes internationales préconisent, en effet, un ratio d’une sage-femme pour 5000 habitants alors qu’à Madagascar, on en recense une pour 16 000 habitants. Ce qui fait qu’il va falloir multiplier par trois le nombre de sages-femmes à travers le pays actuellement.

Le Fonds des Nations Unies pour la population a fait savoir que « 56% des décès maternels et des nouveau-nés pourraient être évités à Madagascar » si toutes les mères avaient recouru au service d’une sage-femme. Pourtant, seulement 44% des accouchements à travers le pays sont assistés par des professionnels qualifiés.

Dans le milieu rural et dans les régions enclavées, les accoucheuses traditionnelles jouent ainsi un rôle crucial. Les mères ne peuvent que recourir à leurs services, faute de sage-femme et de centre de santé adéquat.

« Sages-Femmes, ouvrons la voie avec la qualité des soins », tel a été ainsi le thème retenu pour la célébration de la journée internationale de la sage-femme, le 5 mai dernier. « La célébration de cette journée a été une opportunité de  rappeler que le défi en matière d’amélioration de la santé maternelle et néonatale est de taille autant au niveau international qu’à Madagascar, mais également de renforcer  le partenariat entre l’Association nationale des Sages-Femmes et l’UNFPA Madagascar et de renforcer également l’engagement de l’UNFPA dans le renforcement des capacités et de la disponibilité des sages-femmes au niveau de Madagascar », a expliqué le représentant du Fond des Nations Unies pour la population  lors de la célébration à Toliara, au Sud-ouest du pays.

Dans un pays comme Madagascar, le rôle des sages femmes ne se limite pas à l’accouchement des femmes. Elles sont également appelées à s’occuper des mères et des bébés durant la grossesse, à gérer les infections sexuellement transmissibles et à fournir par la suite des services de planning familial.

C’est en partie en raison de l’insuffisance de l’effectif des sages-femmes en particulier et des agents paramédicaux en général que les établissements de formation dans ce domaine ont augmenté de façon impressionnante à travers la Grande Ile au cours des dernières années, mais souvent « au détriment de la qualité des formations » d’après le syndicat des paramédicaux à Madagascar.