mercredi , 24 avril 2024
enfrit
Quelques handicaps sont à signaler à propos de la destination Madagascar dont une infime partie de ses potentialités touristiques uniquement est aujourd?hui exploitée.

Des lacunes à combler

Des entretiens avec des professionnels du tourisme ont permis de soulever les lacunes de ce secteur à Madagascar. Ainsi, à la cherté de la destination s?ajoute l?inexistence de vols directs en provenance de pays à forte demande en matière écotouristique comme l?Allemagne et la Grande-Bretagne. Les faibles capacités hôtelières sont aussi souvent à l?origine d?annulations de voyages, notamment de groupe. La saison cyclonique, les petits hôtels faisant fi des normes en vigueur, la concurrence déloyale de l?informel, la destruction de l?environnement, et les nombreux trafics (bois précieux, mines) sont autant d?obstacles pour le secteur.


Pour les investisseurs, l?insécurité juridique et foncière constitue un frein. La possibilité d?acquérir des terrains pour les gros investisseurs ne semble pas constituer une assurance pour ces derniers qui réclament plus de sécurité à propos du bail emphytéotique et du permis de séjour. L?absence de véritable code du tourisme est un facteur décourageant pour des groupes hôteliers lorgnant sur la Grande Ile.


Parmi les facteurs de blocage du tourisme, le problème d?infrastructures est également non négligeable. La quasi-inaccessibilité des sites hautement touristiques, comme les Tsingy de Bemaraha et le manque d?infrastructure aéroportuaire adaptées pouvant accueillir des vols internationaux sont flagrants. L?absence d?établissements hospitaliers digne de ce nom explique la réticence des touristes du troisième âge qui disposent pourtant de temps et de l?argent pour voyager avec ce que cela suppose de rentrée de devises. Classée zone impaludée, et victime, ces derniers mois, de la mauvaise campagne de la dengue et du chicungunya,  » la Grande Ile doit, selon les experts, consacrer tous ses efforts pour combler ces lacunes si elle veut exploiter à fond ses potentialités touristiques et rejoindre le rang des pays émergents qui ont su faire de ce secteur un levier économique. «