vendredi , 29 mars 2024
enfrit
Après dix mois de crise, les entreprises malgaches sont toujours en quête d'argent frais. Le sixième don hors projet japonais a suscité la ruée vers l'or. Mais les entrepreneurs malgaches avaient quelque peu déchanté.

Entreprises : la quête d’argent frais

Le besoin en trésorerie, à mesure que les activités économiques reprennent, se fait de plus en plus sentir. Et la course à la quête d’argent frais, à vu d’½il, a bel et bien commencé. La séance d’information sur le sixième don hors projet japonais, don mis à la disposition du secteur privé, est révélateur du désir des entrepreneurs malgaches d’avoir accès, dans un court délai, à de l’argent frais pour le redémarrage des activités économiques. On estime le besoin des entreprises, dans ce domaine, à environ $100 millions. Ce désir s’est manifesté, au ministère de la privatisation le 18 décembre, par une salle archi-comble au cours de la séance ad’information sur les critères d’éligibilité pour accéder au don japonais destiné au secteur privé malgache.
L’échange de notes entre le gouvernement malgache et celui du japon sur l’octroi de ce sixième don hors projet a été signé en février 2001. Aujourd’hui, cette opportunité est saisie par les deux parties pour donner un coup de pouce à la relance de l’économie après dix mois de crise sévère. Le sixième don d’un montant de $6 millions sera destiné, en priorité, au secteur privé oeuvrant dans le domaine industriel et artisanal. Mais tous ne seront pas éligibles. Il faudra, comme à l’accoutumé, passer par une sélection sévère. Trois critères d’éligibilité ont été évoqués : d’abord, être une société en activité, ensuite, avoir une bonne situation financière et, enfin, avoir de l’expérience dans son secteur d’activité.


Le don japonais, en réalité, est destiné à l’acquisition de biens importés à partir de quelques pays sélectionnés à l’avance. En tout, six biens sont éligibles : le fer ($1million), les tôles ($0,5million), les produits chimiques ($1,5million), les matières premières dans le domaine de la papeterie ($1million), les machines textiles industrielles et accessoires ($1million) et les machines et appareils autres que textiles et accessoires ($1million). Une offre, en tout cas, alléchante pour le secteur privé. Mais là où le bat blesse, c’est que les entrepreneurs malgaches auraient souhaité que tous les secteurs d’activité soient concernés. Et que le « don » leur soit réellement destiné. Car, ils seront en réalité appelés à rembourser à l’Etat malgache la valeur des biens dont ils auront bénéficié en cas d’éligibilité. Charge, ensuite, à l’Etat d’investir ces fonds remboursés par les entreprises dans des activités socio-économiques bien définies. Le remboursement se fera cependant sans intérêt. Mais à cause de cela, des entrepreneurs ont quelque peu déchanté. L’agence d’exécution en charge de la sélection des entreprises bénéficiaires attend néanmoins le dépôt des dossiers jusqu’à fin janvier 2003. La sélection des société bénéficiaires s’effectuera avant le 15 février. Dans les années passées, une cinquantaine d’entreprises avait déjà bénéficié de ce type d’appui financier.