mercredi , 11 décembre 2024
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Gros plan sur la 10ème FIM : la Réunion à l’honneur, les Malgaches en grand nombre

Gros plan sur la 10ème FIM : la Réunion à l’honneur, les Malgaches en grand nombre

D’un côté le Made in Madagascar qui s’ouvre au monde, d’un autre côté, La Réunion veut s’implanter à Madagascar. La 10è édition de la FIM a tenu ses promesses. Des rencontres professionnelles et avec le public ont animé les quatre jours ponctués de plusieurs conférences. Le dynamisme du secteur privé témoigne d’un certain rebond dans plusieurs secteurs d’activité. 65% des exposants sont des entreprises malgaches qui étaient auparavant minoritaires dans ce grand rendez-vous de l’économie.

Le pavillon Réunion a été l’attraction phare de la 10è Foire Internationale de Madagascar. La Grande Ile est un partenaire commercial au potentiel non exploité pour les entreprises réunionnaises. La Grande Ile 14% des exportations. Pour le Club Export Réunion, l’objectif est d’augmenter de 100% le nombre d’entreprises exportatrices. La coopération avec les pays-cibles et la création de clusters régionaux figurent parmi les stratégies.

Les entreprises réunionnaises s’exportent elles-mêmes à Madagascar pour étendre le marché. Ainsi, c’est dans le secteur du service qu’elles investissent. Parmi les branches qui attirent ces investisseurs voisins, on peut citer les services aux entreprises liés notamment à l’informatique, l’expertise en bâtiment, le tourisme et la vente de matériels techniques et technologiques.

Le boum de l’immobilier avec de nombreux projets modernes à Antananarivo attire les entreprises réunionnaises. C’est le cas D’Accleaner qui installe des systèmes de nettoyage de matériels de climatisation. Pour Intégrale Ingénierie, les nombreux immeubles en construction dans la Grande Ile représentent une opportunité d’affaires notamment dans la mise en norme des bâtiments. La chambre des métiers de la Réunion propose une panoplie de formation pour les entreprises malgaches.

Pour Madagascar, le défi est de devenir plus attractif pour convaincre les investisseurs. Pour le moment, le secteur industriel n’attire pas les étrangers, car l’environnement n’est pas très favorable pour investir dans des unités lourdes. A part les mines et le textile, l’intérêt reste limité. Dans l’agroalimentaire, les produits laitiers ont le vent en poupe avec la reprise de Socolait et le développement notable de Food and Beverage. L’ancien président Marc Ravalomanana qui espère la réouverture de Tiko SA n’a pas manqué de visiter la concurrence.

Le secteur bancaire a été très présent lors de la FIM. Aux côtés des grandes banques nationales, on note la présence de quelques institutions financières étrangères qui s’implante dans le pays. L’accès aux financements reste un problème pour les entreprises qu’il s’agisse de création ou de développement d’affaires. Les conditions sont pourtant assouplies avec notamment des taux d’intérêt négociables.

Le secteur énergie renouvelable est une affaire qui marche. La concurrence est très forte dans la vente de kit solaire incluant une platine multifonctionnelle intégrant des fonctions de convertisseurs, de stabilisateurs, d’onduleur… sans oublier des solutions de stockage d’énergie performant. Accessible à partir de 6 millions d’ariary pour une installation conforme aux normes, l’électricité écologique est en train de se démocratiser avec des acteurs comme Greengy Watt et Freesolar.

Sfer se positionne sur l’installation de station autonome d’énergie produisant plus de 5 kW. Heri Madagascar propose des services de proximité aux ruraux en implantant des franchises de kiosques énergétiques et en louant des lampes fonctionnant à l’énergie solaire au même prix qu’une bougie. Pour le président Hery Rajaonarimampianina, la baisse du cout de l’énergie et des prix de la matière première sera la clé du développement économique, cela grâce à la relance du secteur industriel.

A. Herizo