vendredi , 19 avril 2024
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La mise en confiance des principaux clients d?avant la crise, dans la filière huiles essentielles, est incontournable. La demande reste cependant supérieure à la capacité locale de production. Nécessitant une industrialisation plus conséquente.

Huiles essentielles : nécessité d?une industrialisation « rapide »

 Les opérateurs économiques malgaches, dans le domaine des huiles essentielles, risquent de manquer le coche. C?est une évidence. La demande des clients occidentaux, dans certains cas, ont dû être « freinée », explique un entrepreneur malgache. Car la capacité de production reste à un niveu très modeste. « Une industrialisation conséquente est incontournable » estime-t-on. Mais pour ce faire, il faut d?important financement. Et c?est ce qui manque. La mise sur pied du fonds de garantie pour les entreprises ne suffira pas pour résoudre le problème.

La délégation malgache qui avait participé, en octobre, à la conférence mondiale organisé par l?IFEAT, (International Federation of Essential Oils) à Varsovie (Pologne), a plutôt une vision positive de l?avenir, bien que des efforts doivent être encore mobilisés. Les 9 membres de la délégation avaient eu l?occasion de rassurer les clients internationaux, à la suite de la crise malgache. Beaucoup d?entre eux ne pouvant plus, au momen fort de la crise, recevoir à temps les produits commandés. L?opération de mise en confiance, sur ce plan, semble a priori avoir réussi. Mais quand les clients potentiels avancent, en plusieurs tonnes, une commande à honorer dans un court délai, les entrepreneurs malgaches n?osent plus avancer. Et le marché glisse naturellement entre leurs mains.


La conférence de Varsovie était cependant une occasion de rencontre entre acheteurs, utilisateur finaux et producteurs de huiles essentielles et d?épices pour des échanges d?information dans ce domaine. 


Cette réalité fait, aujourd?hui, que Madagascar devient, malgré les potentialités, un pays plutôt exportateur de matières premières que de produits transformés ; la demande serait toutefois assez importante pour susciter des investissements en vue d?une industrialisation « rapide ». Car, hormis l?Europe centrale et l?Europe de l?Est, les Etats-Unis, à la suite de la conférence de Varsovie, ont été présentés comme étant un marché potentiel dans le domaine des huiles essentielles. Surtout pour ce qui concerne les arômes thérapeutes. L?urgence, par conséquent, serait liée à la trésorerie et à l?industrilisation.


Le girofle, le gingembre, le niaouli, le ravintsara et le géranium seraient les poduits de Madagascar les plus demandés. La Chine, l?Inde, l?Indonésie, et dans une moindre mesure le Viêt-Nam constituent les principaux concurrents de la Grande Ile dans ce domaine. Ils guettent les failles, et sans pouvoir relever le défi, les opérateurs malgaches continueront à avoir du mal à satisfaire toutes les demandes, alors que, depuis plusieurs années, 80% des chiffres d?affaires réalisés par les entrepreneurs malgaches sont générés par des exportations. Cela dit, même, à l?intérieur du pays, un marché potentiel existe. Des opérateurs économiques en savent quelque chose. Car beaucoup d?entre eux avaient quitté leur ancien métier pour, tout simplement, travailler dans le domaine des huiles essentielles, même pour se contenter du marché local.