mardi , 16 avril 2024
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Depuis deux semaines maintenant, Madagascar connaît un taux d'inflation croissant. Conjoncture oblige, les prix des produits de première nécessité ne cessent de varier de bas en haut.

Inflation provoquée

Il suffit d’une rumeur pour que le prix des produits première nécessité fasse des bonds et atteignent un niveau dont Madagascar n’a jamais connu dans son histoire économique. Un économiste de renom international rassure cependant que ce taux d’inflation est encore maîtrisable vu qu’il s’agit d’une inflation sociale, contrairement aux inflations par le coût, importée et monétaire. Il n’a cependant pas osé avancer des solutions concrètes pour résoudre la crise économique actuelle.

Inflation sociale en question

L’inflation sociale proprement dite est due à une crise politique conduisant à une crise économique. La notion de rareté des biens n’est pas valable cette fois-ci car ceux-ci existent en quantité. Il sont camouflés par des personnes espérant en profiter. Cette inflation sociale est due également aux barrages érigés le long des routes nationales qui bloquent l’arrivée des carburants dans des villes importantes, alors que ceux-ci sont des produits non remplaçables.

Pour un professeur d’économie, il est possible, pour alléger ce taux d’inflation croissant, de recourir aux différentes solutions telles que la subvention, l’importation des produits de première nécessité. Pour un autre spécialiste d’économie, toute proposition économique pour résoudre cette inflation sociale n’apporte pas de solution durable. La crise économique ne peut se résoudre sans solution politique.

Manque de données statistiques

Les éléments de base pour le calcul du taux d’inflation ne sont pas réunis. Depuis le déclenchement de la grève générale du 29 janvier 2002, les institutions financières, les bailleurs de fonds locaux et internationaux (Banque Mondiale, Union Européenne) et d’autres sociétés ayant besoin de statistiques officielles n’ont pas reçu de données
de la part de leurs sources
locales habituelles (Banque Centrale, Trésorerie principale, Institut National de Statistiques).

Les dernières données relèvent de mois de novembre 2001. Ce qui ne leur permettait pas d’exécuter à fond leur mission. Cependant depuis une quinzaine de jours, ils ont pu recueillir des informations statistiques de la part de leur source mais elles s’avèrent encore être insuffisantes et incomplètes alors que dans ce milieu, on s’accorde à dire que peu de chiffres tuent l’économie.

Ce qui est sûr, c’est que le taux d’inflation ne cesse de s’accroître.