samedi , 14 décembre 2024
enfrit
Les grands hôtels commencent à ne plus supporter la crise actuelle. Le ralentissement des activités est partout. Certains procèdent au chômage technique.

La crise frappe durement les grands hôtels

Peu de touristes, peu de clients !
Les grands hôtels ne supportent plus l’effet de la crise
politique actuelle. C’est le cas de l’Hôtel Colbert, un 4
étoiles. Ses recettes ne cessent de chuter. Si, durant le
moment politiquement « froid », 60 sur 90
chambres par jour étaient occupées, actuellement
l’Hôtel Colbert n’arrive à « vendre »
qu’une dizaine. Les causes en sont multiples. Entre autres, le Boeing
767-300 loué par Air Madagascar est cloué au sol par
son propriétaire à Roissy pour raison de sécurité.





Les vols reliant Madagascar à
l’Europe et à l’Asie étant suspendus, il ne reste
qu’Air France qui peut emmener des touristes à Madagascar.
Lesquels constituent les clients potentiels des grands hôtels.
Pire, cette compagnie française ne parvient même pas à
vendre toutes les places :seulement 150 sur 220 par le vol de
Paris à Madagascar. En outre, les touristes ont du écourter
leur séjour dans la grande île. Notons que les vols
reliant Madagascar à La Réunion et à l’île
Maurice sont pour le moment maintenus.





La conséquence est
catastrophique pour les hôtels. La location des chambres
constitue une des leurs principales ressources. Pour y pallier,
Colbert a du fermer, il y a quelques jours, un de ses 2 restaurants.
Et encore, cet hôtel devait depuis avant hier procéder
au chômage technique. Une centaine d’ employés sur 350
ont quitté leur travail pour une durée de 3 mois qui
pourra être prolongé. Après ce délai, leur
retour au travail est encore en suspens et dépend de la
situation politique du pays et surtout de la capacité
financière de l’hôtel.


Des vols suspendus


En plus, en ce qui concerne les
touristes nationaux qui ne forme qu’une minorité de leurs
clients, les barrages sur les routes nationales constituent encore un
facteur de blocage. Par ailleurs, Les places vendues par la compagnie
aérienne malgache ont beaucoup chuté ces derniers
temps : en moyenne, une soixantaine de passagers sur 150. Et
quelques fois, Air Mad doit annuler ses vols non rentables. C’est le
cas du vol reliant la capitale à Maintirano du jeudi 21 mars
où elle n’a enregistré qu’un seul client. De ce fait,
la compagnie aérienne malgache s’est résigné à
ne payer que la moitié du salaire de son personnel.