mardi , 19 mars 2024
enfrit
La loi sur la zone économique spéciale adoptée
La région balnéaire de Fort-Dauphin, censée accueillir bientôt la zone économique spéciale.

La loi sur la zone économique spéciale adoptée

 

Les députés de Madagascar ont adopté le 8 novembre 2017 la nouvelle loi sur la mise en place d’une Zone économique spéciale (ZES) à Madagascar, dans le but d’attirer davantage d’investisseurs. La loi prévoit, en effet, des avantages fiscaux et douaniers pour la ZES.

Pour le moment, c’est la région de Fort-Dauphin, dans le Sud-est de la Grande Ile, qui est concernée par la ZES. Mais d’autres régions seront également impliquées plus tard.

Les parlementaires étaient divisés sur la question mais cela n’a pas empêché l’adoption du projet de loi, préparé depuis très longtemps. Toutefois, seulement une quarantaine de députés sur les 150 que compte la Chambra basse avaient participé à la séance plénière en vue de l’examen et de l’adoption du projet de loi sur la ZES.

« C’est une nouvelle loi qui devrait faciliter les investissements et la création d’emplois. C’est ce qui manque au pays actuellement, et le manque d’emplois se traduit par la pauvreté, l’insuffisance de revenu et la recrudescence de l’insécurité », a argumenté la députée de Brickaville, Vaonalaroy Randrianarisoa.

« C’est une loi utile, mais elle ne constitue pas une priorité. Pour un pays comme Madagascar, c’est l’instauration d’un climat politique apaisé et le renforcement de la stabilité politique qui doivent primer. Sans stabilité politique, on ne peut pas espérer des investissements. Beaucoup de pays du continent africain ont mis en place au cours des dernières années des Zones économiques spéciales mais cela n’a pas eu d’impact sur leur économie », a affirmé pour sa part le député du quatrième arrondissement d’Antananarivo, Félix Randriamandimbisoa.

Par rapport au nombre de sa population et par rapport à sa superficie, la Grande Ile n’attire pas suffisamment d’investissements directs étrangers (IDE). La part de Madagascar représente 1% des IDE entrants en Afrique. Ces investissements tournent autour de 400 millions de dollars chaque année, durant la dernière décennie. Soit pratiquement le même chiffre pour l’île Maurice qui compte un million d’habitants seulement et une superficie bien moindre alors que Madagascar compte plus de 20 millions d’habitants.