dimanche , 28 avril 2024
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Depuis quelques mois, le projet de rachat de la BNI Crédit Agricole par un consortium mauricien a suscité beaucoup de réaction à Madagascar. En effet, le Crédit Agricole, majoritaire au sein de la BNI depuis sa privatisation à la fin des années 90, souhaite actuellement céder sa part de 51%. C'est le consortium Ciel Investment à travers la banque mauricienne Bank One qui était sur le point d'acquérir cette part. Mais, au final, interpellé sur la question, le Premier ministre semble opposé à cette cession.

Le chef du gouvernement prend position sur le rachat de la banque BNI

Dans une lettre adressée à des responsables financiers dans le pays et reléguée par la presse, le chef du gouvernement a notamment précisé que « l’activité bancaire comporte des risques importants nécessitant la recherche de banques partenaires dotées d’une surface financière suffisante, d’une expérience éprouvée qui puissent développer les activités bancaires en termes de taux de transformation des dépôts et de développement du réseau bancaire qui pour le moment sont relativement faibles à Madagascar malgré la présence successive du Crédit Lyonnais et du Crédit Agricole au sein de la BNI et des banques de référence dans les autres établissements de la place…C’est dans ce sens que l’Etat joue le rôle de tutelle du secteur financier à travers la Direction Générale du Trésor et la Commission de Supervision Bancaire et Financière, et il devrait favoriser l’introduction d’une banque de référence internationale à même de garantir et d’assurer le financement du développement de l’économie nationale par l’octroi de crédits adaptés ». D’après toujours la lettre du Premier ministre « le consortium qui postule actuellement au rachat de la BNI ne dispose pas de cette expérience. Par ailleurs, ses membres opèrent dans plusieurs domaines d’activités dont l’immobilier, la téléphonie mobile, l’import-export, la concession automobile etc. Il est évident que les principaux clients de la BNI qui exercent dans les mêmes secteurs éprouveront de la réticence à soumettre leurs dossiers confidentiels à une banque détenue par la concurrence… »