samedi , 20 avril 2024
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Des entreprises malgaches recherchent, en vain, des partenaires, le programme de compagnonnage peut constituer un outil efficace pour ce faire.

Le développement des entreprises grâce au compagnonnage

S’isoler au milieu de ses problèmes ne constitue plus une fatalité pour les entreprises malgaches. Et s’ouvrir à des partenaires, pour plus de productivité et de rentabilité, est à portée de la main. Du moins pour les rares entreprises, qui pourraient être éligibles dans le cadre d’un programme de partenariat entre des entreprises malgaches et des entreprises françaises, classées petites et moyennes entreprises (PME). Une quinzaine de missions de compagnonnage sont en effet prévues d’ici à 2004.

Cela consiste, en clair, à rapprocher deux entrepreneurs, l’un malgache et l’autre français, mais qui, nécessairement, doivent ½uvrer dans le même secteur d’activité. Deux entrepreneurs qui ont donc le même métier, mais probablement pas les mêmes expériences. Histoire, estime-t-on, de renforcer des partenariats entre industries du Nord et industries du Sud intervenant dans la même filière. Il s’agit, parmi tant d’autres, d’outil à la disposition des entrepreneurs en quête de partenariat pour trouver des solutions pratiques pour le développement de leurs activités. Dans ce domaine, ce ne sont pas les exemples de réussite qui manquent. Car depuis 1995, 22 missions de compagnonnage ont été réalisées à Madagascar. Lesquelles touchent divers secteurs d’activités. Le secteur agro-industriel, cependant, a été le plus concerné. D’autres secteurs ont été, en outre, touchés également. Notamment la maroquinerie, le bâtiment, l’artisanat et le textile etc. Cette fois néanmoins, selon les initiateurs du programme, la filière textile sera mise en veilleuse, étant déjà la filière prioritaire dans divers domaines.

Le compagnonnage, selon Hervé Magnat de ATW Consultants, chef du projet à Madagascar, a permis, dans certains cas, de résoudre en une ou deux journées des problématiques essentielles au niveau de certaines entreprises malgaches. La mission de compagnonnage concerne, ainsi, de nombreux secteurs puisque toute entreprise, classée PME, peut être éligible. Tout serait question de bon sens, estime Hervé Magnat. Sauf que le nombre des bénéficiaires, une quinzaine avons-nous dit, est resté modeste. Du moins pour le programme de 2002- 2004. Dans la Grande Ile étant classées petites et moyennes entreprises, bien que la définition ne soit pas encore officialisée, les entreprises fonctionnant notamment à moins de 50 employés. Et leur nombre, a priori, dépasse largement les 10.000 sur tout le territoire. Cela, sans doute, est fonction de financement.

Le programme de compagnonnage est mis en ½uvre par l’association française Entreprises et développement, financé par le ministère français des affaires étrangères et soutenu par le Centre du développement de l’entreprise (CDE), installé à Bruxelles, dans le cadre de la coopération Union Européenne et pays de l’Afrique Caraïbes et Pacifiques (ACP). Et dans le contexte actuel de reprise économique et de redémarrage d’activités, à l’issue de plusieurs mois de léthargie, ce ne sont point les candidats au programme qui manquent.