vendredi , 19 avril 2024
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Depuis lundi, début de la grève générale décrétée par Marc Ravalomanana, la cour des entreprises est devenue un simple lieu de rendez-vous pour les employés qui ont répondu massivement à

Risque réel de licenciement massif

Dans ce bras de fer qui s’engage entre Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana, les chefs d’entreprises essaient tant bien que mal de faire entendre leur voix en tirant la sonnette d’alarme sur les risques encourus par le secteur de production. Les groupements d’entreprises et notamment le Groupement des Entreprises Franches et Partenaires de Madagascar (GEFP) ont mis en place une véritable cellule de crise pour faire face à la situation actuelle.
Mardi, le GEFP devait annoncer que si la situation actuelle perdurait, il y aurait un risque réel de licenciement massif qui pourrait toucher jusqu’à 20.000 personnes dans les six mois à venir.

Depuis le début de la grève générale, les entreprises franches enregistrent un manque à gagner journalier de huit milliards de fmg (~1.220.000 €). Les patrons d’entreprise assurent qu’ils ne peuvent pas fonctionner avec seulement 20% du personnel et que si la grève actuelle continue au-delà de quinze jours à trois semaines, des fermetures en chaînes sont à craindre.

Les entreprises franches n’ont cependant pas voulu condamner les manifestations actuelles, se souciant davantage de la situation économique que de commenter les conjonctures politiques. C’est pourquoi ils essaient de se placer au-dessus de la mêlée actuelle en proposant une reconfiguration de l’horaire de travail de 12 heures à 19 heures afin d’honorer les commandes de la clientèle. Les chefs d’entreprise souhaitent également que l’administration notamment les services relatifs à l’exportation et le service adoptent le même horaire.