vendredi , 29 mars 2024
enfrit
A travers toute l'Île, la politique d'isolement de Didier Ratsiraka se poursuit par des opérations militaires sur les ponts.

C’est grave docteur ! Le malgache vit à l’ère du terrorisme.

« Les ponts sont plus que jamais coupés ! », annonce L’express de Madagascar, au propre comme au figuré. « Alors que le président sortant Didier Ratsiraka persiste dans sa stratégie d’isolement de la capitale, l’a pratiquement achevée, et de diabolisation du régime de Marc Ravalomanana, aggravant du même coup son « cas », la seule et unique question qui taraude aujourd’hui l’opinion, tant nationale, la plus concernée, qu’internationale est de savoir comment le pays va faire pour se sortir de cette situation invraisemblable. Et quand ? ». Il semble que personne, pour le moment, n’est en mesure de répondre à cette question que tout le monde se pose.

Le pessimisme est-il de rigueur ? « De véritables opérations de guerre sont conduites actuellement par ceux qui veulent perdurer au pouvoir : dynamitage de ponts pour amener leurs habitants à la capitulation par la famine, tirs à balle, réelles ou jets de grenades pour refouler l' »ennemi »? Des officiers de l’Armée appliquent tout leur savoir militaire contre des populations désarmées. Apparemment à leur tête, l’amiral Didier Ratsiraka mène une guerre contre son propre peuple? », selon Madagascar Tribune qui poursuit :« le terrorisme est à nos portes ! ».

«Vu la détermination de l’amiral, on est loin, très loin d’une solution négociée. Du sang va encore certainement couler, des ponts dynamités? », avance toujours ce quotidien qui note quand même que « malgré tout, poursuit-il, les Malgaches n’entendent pas s’enfoncer dans le désespoir. Ainsi, une sorte d’union sacrée est en train de naître autour de quelques politiques libéraux (Pierrot Rajaonarivelo, Herizo Razafimahaleo?) et des membres de la société civile, à l’image justement du CNOE. L’objectif est de raisonner Didier Ratsiraka pour qu’il ordonne ses partisans d’arrêter leurs actions terroristes ».

Enfin, pour Midi Madagasikara, plus virulent que jamais, « incapable de mobiliser sa troupe, Didier Ratsiraka ordonne ici et là les barrages des routes et le dynamitage des ponts en guise de réaction. Il applique ainsi à la lettre sa menace proférée le 16 décembre 2001 à sa sortie du bureau de vote: «si je ne suis pas élu, je prévois de l’instabilité». Battu à plates coutures par Marc Ravalomanana, il n’a fait jusqu’ici que tenir sa parole, pour une fois, dans sa longue carrière crépusculaire ».