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Le 4 novembre 2009, la Chambre des Représentants des Etats-Unis a voté une résolution condamnant fermement l’extraction illégale des ressources naturelles de Madagascar et ses impacts sur la biodiversité.

Députés américains : une résolution écologique et politique sur Madagascar

La Chambre des Représentants des Etats-Unis condamne l’abattage illégal d’arbres, le trafic d’espèces animales rares, et l’extraction minière illégale dans les forêts endémiques de Madagascar. Elle soutient les actions des autorités compétentes et du peuple Malagasy pour mettre fin à cette dévastation illégale et amener les auteurs de ces crimes devant la justice.

Les députés américains encouragent les pays importateurs à intensifier leurs processus d’inspection et de surveillance pour s’assurer qu’ils ne contribuent pas à la demande de bois précieux venant de sources illégales à Madagascar. Ils exhortent les consommateurs de produits à base de bois de rose et d’ébène à vérifier leur origine et à boycotter ceux faits de bois Malagasy, jusqu’à ce que l’ordre constitutionnel soit restauré.

Politique

La Chambre des Représentants félicite l’Union Africaine et la Communauté de Développement de l’Afrique Astrale pour avoir pris des actions solides contre les forces anti-démocratiques à Madagascar et les encourage dans leur détermination inébranlable à ramener Madagascar vers l’état de droit. Elle condamne fermement le coup d’état de mars 2009 à Madagascar et soutient le peuple Malagasy pour engager immédiatement un processus démocratique et consensuel visant à restaurer la gouvernance constitutionnelle, débouchant vers des élections libres, justes et pacifiques. 

Cette résolution a été motivée par « la dégradation des ressources naturelles survenant pendant le régime de facto comprend le pillage délibéré et organisé de bois précieux dans les forêts naturelle, y compris des Sites de Patrimoine Mondial comme les Parcs Nationaux de Marojejy et de Masoala ». Les communautés rurales dépendent de ces ressources. Il existe une menace immédiate et future pour la gouvernance locale, les revenus locaux et la sécurité alimentaire.

Exceptionnelle 

Jusqu’au mois d’octobre 2009, la World Wildlife Fund (WWF), la Conservation International et la Wildlife Conservation Society ont condamné le décret interministériel émanant de l’administration de facto accordant une autorisation exceptionnelle pour l’exportation de bois de rose brut et semi-travaillé. Cette mesure a été comme « une légalisation de la vente de bois coupés et collectés en toute illégalité sur le marché ».

Cette autorisation exceptionnelle permet de « détourner des fonds au nom de la protection de l’environnement », constituant une échappatoire légal pour davantage de corruption dans la filière foresterie. Pourtant, au cours des 20 dernières années, avec le soutien du Gouvernement américain et d’autres bailleurs, Madagascar a fait des progrès considérables pour freiner la dégradation de l’environnement, gérant avec efficacité ses ressources naturelles et préservant sa biodiversité unique.

La Grande Ile abrite jusqu’à 150.000 espèces de faune et flore unique. Les trois-quarts de la population Malagasy vivent en milieu rural et que les deux-tiers subsistent avec moins de 2$ par jour. Ces ressources naturelles est vitale pour maintenir le développement de Madagascar. Elles contribuent au développement économique à travers le secteur touristique, attirant environ 390 millions de dollars par an.