Madagascar perd ainsi 40 places et se situe désormais dans le peloton de queue.
Cette dégradation est bien entendu consécutive à la crise actuelle, mais elle la dépasse probablement. En effet, il a déjà été indiqué plusieurs fois que journalisme et communication se mélangent trop étroitement à Madagascar où les journalistes, pour survivre, n’hésitent pas à se faire payer pour traiter les sujets de donneurs d’ordre de tous bords.
Rappelons que la crise a pris son origine dans la décision, en Décembre dernier, du gouvernement de Ravalomanana d’interdire la diffusion d’émissions d’Andry Rajoelina, alors maire de la Capitale. Le bras de fer s’est terminé dans la rue, le 26 janvier par l’incendie des radios et télévisions nationales ainsi que de la chaîne MBS par les partisans d’Andry Rajoelina.
Cette lutte pour la communication s’est poursuivie dans les radios et les journaux nationaux. Après la consommation du coup d’Etat, le 17 mars. Les médias malgaches se sont plaints d’une recrudescence de la censure.
Un journaliste a été tué le 7 février lors d’une manifestation menée par Andry Rajoelina devant le palais présidentiel, un autre a été arrêté, début mai, après le coup d’Etat.
Face à la censure, les nouveaux médias, comme Internet, font office de bouée de sauvetage et offre une large palette d’expressions de tous bords.