jeudi , 28 mars 2024
enfrit
Directoire militaire ? Sécession ? Nouvelles élections ?Troisième larron ? Face à la crise, des voix s'élèvent pour d'autres voies. Le B767 d'Air Mad, cloué au sol. CACOPHONIQUE.

Troisième voie, troisième larron ?

« L’Armée
« divisée » en trois ? – L’impasse politique inspire
une « troisième voie » rapide >Et
sans porte de sortie, de secours !, repérable à court
terme », s’alarme L’Express de Madagascar. Et
Madagascar Tribune de commenter que « f idèle
à sa légende, l’amiral Didier Ratsiraka refuse de
quitter son poste, même si son départ aurait réglé
la crise(…) Marc Ravalomanana, pour sa part, suscite quelque
déception. C’est le blocage intégral donc, sans espoir
d’un règlement rapide. (?) C’est dans ces conditions
qu’apparaissent des projets de solution qui ne favorisent ni l’un ni
l’autre camp, du moins apparemment, et que l’on appelle « troisième
voie ».
Et ce quotidien de se demander si on doit ou non
« s’engager dans la troisième voie ? ».
Pour Tribune, la réponse semble être claire : «
Si la crise s’éternise, il ne faut pas y aller par quatre
chemins? ».





Ainsi,
cette tendance pour une troisième voie, véhiculée
par des tracts il y a une dizaine de jours, dans les provinces de
Fianarantsoa et de Mahajanga, semble faire son chemin. Une issue que
le camp Ravalomanana refuse. Ainsi, le général
Andrianome, chef d’Etat-major de l’armée nommé par le
gouvernement Sylla répond au général Rajaonson
que « l’armée n’est pas faite pour prendre le
pouvoir »
(Midi Madagasikara du 18/03/02) tandis que
sur la place du 13 mai, on « refuse catégoriquement
une troisième voie »,
rapporte Madagascar
Tribune qui, dans son édito, fait part de ses craintes sur le
« glissement de
l’intelligentsia Merina vers la sécession ».
Un
glissement que le quotidien juge « plus effrayant que
le séparatisme de façade des cinq provinces, initiative
artificielle prise par les gouverneurs surtout pour sauvegarder leurs
postes dorés ». Madagascar Tribune pense que « la
crise actuelle va contribuer au réveil de la conscience Merina
et attiser la tentation séparatiste, si l’on n’y prend pas
garde ».
Sur ce point, Midi rapporte que
« Ravalomanana condamne la politique de division du peuple
malgache ».




Didier Ratsiraka ne cesse de rappeler
de son côté que seul un second tour pourrait dénouer
la crise, et que celle-ci ne peut se régler qu’entre lui et
Ravalomanana. Du moins,
actuellement, il y a des points qui
rapprochent les deux camps rivaux, c’est le rejet des propositions de
l’OUA.






Sur
le plan économique, L’Express de Madagascar annonce que « la
compagnie nationale de transport aérien Air Madagascar ne
cesse pas de connaître tous les déboires possibles et
imaginables »
. En effet, les médias de la place
rapportent que « le
B767-300 loué par Air Madagascar est bloqué à
Roissy par son propriétaire pour raison de sécurité »

et ce « 
à
compter du dimanche 17 mars jusqu’à « l’éclaircissement
de la sécurité de l’environnement d’exploitation à
Madagascar »
, selon Midi. Ainsi, « une partie
des passagers qui devaient embarquer hier soir à Paris ont été
transportés par le vol de nuit d’Air France via La Réunion
tandis qu’une autre partie sera embarquée ce soir par un vol
de la compagnie française qui passera par Maurice pour des
raisons de carburants »
.