Plusieurs milliers d’animaux pour l’exposition Masoala
En date du 3 et du 19 décembre 2002, le bureau CITES suisse à autorisé l’importation de 16 mammifères, 25 reptiles, 90 amphibiens et 1000 invertébrés provenant de Madagascar. Ces animaux étaient destinés au zoo de Zürich qui est en train de terminer la mise en place du plus grand espace de zoo de l’histoire suisse, espace entièrement réservé à la reconstitution d’une forêt tropicale de Madagascar. Plus tard, le 8 et le 23 janvier 2003, le même bureau a encore autorisé l’importation de 1294 animaux dont plusieurs pour le bureau de Zürich. Dans le permis, il est indiqué que les animaux doivent être transportés en conformité avec les règles strictes du « IATA LAR ». Le Zoo de Zürich a chargé le responsable de la société « Reptilien Center Schlieren », M. Schneiter, de s’occuper du transport. Deux autres intervenants ont participé au transport: le transporteur proprement dit, Air France, et la société Matata à Madagascar pour l’export. Pour des raisons inconnues, monsieur Schneiter n’a pas été autorisé à accompagner les animaux pendant le transport ni lors de l’emballage.
Un transport hors norme
Arrivé en Suisse, le vétérinaire des douanes suisses a découvert que de nombreux animaux étaient morts de froid pendant le transport. Les causes seraient dans un conditionnement hors norme des animaux et dans le fait que les containeurs aient été exposés trop longtemps au froid lors de leur escale à Paris.
Des conséquence irréparables
Le bureau du CITES de Suisse se réserve le droit de porter plainte. Mais les conséquences sont déjà là. Les journaux suisses en ont fait leur gros titre, les organisations contre le transport des animaux exotiques profitent de l’aubaine que leur apporte cette affaire. Le zoo de Zürich prépare cette exposition depuis plusieurs années. Il n’est pas certain que Madagascar acceptera d’exporter de nouveaux animaux dont plusieurs espèces sont rares. Il n’est pas certain que l’exposition tropicale puisse démarrer dans les délais prévus. Il n’est pas non plus certain que les Suisses accepteront cette exposition sans arrières pensées pour les animaux qui sont morts cet hiver.