mardi , 30 avril 2024
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Après le rapport présenté par le médiateur officiel de la crise politique malgache, la propagande de la HAT a réagi. Une attaque en règle contre la personne de Joaquim Chissano est orchestrée. L’ancien président mozambicain est accusé d’avoir reçu un pot de vin de la part de Marc Ravalomanana étant encore contre la HAT malgré l’annonce de la non candidature de Andry Rajoelina.

Propagande anti-Chissano : l’infâme accusation pour discréditer le médiateur

Selon le plan de la HAT qui a été appuyé par la France, après que Andry Rajoelina déclare l’impossibilité de sa candidature à l’élection présidentielle, qu’il présente comme un choix et non pas comme une contrainte, toute la communauté internationale devrait suivre. C’est ce qu’a fait la France qui a salué la sagesse d’un prétendu jeune homme d’Etat acculé dans son unilatéralisme après avoir pris de force un pouvoir qui est devenu trop lourd pour lui.

Cela fait un an, que Andry Rajoelina a été invité à faire cette déclaration, il a fini par être obligé à la faire. Ce qui ne change rien au problème. Deux jours plus tard, la publication du rapport du médiateur de la crise malgache auprès du Groupe international de contact a confirmé ce constat après avoir pris note des développements de la situation politique à Madagascar. Joaquim Chissano souligne que pour les leaders politiques et les autres parties prenantes, les accords signés de Maputo et l’acte additionnel d’Addis Abeba est l’option la plus viable pour mettre fin à la crise. Même si la mise en œuvre est un défi, ces accords seuls permettent d’instaurer dans un bref délai une transition inclusive et consensuelle.

Pis pour la HAT, le médiateur ne reconnaît pas la feuille de route que Andry Rajoelina veut imposer en échange de sa déclaration de non candidature. Il affirme que le retour de Madagascar vers l’ordre constitutionnel doit se faire à travers un processus consensuel, inclusif et crédible. Encore pire, le médiateur appelle les politiques malgaches à retourner à la négociation et renouer à la réconciliation afin de mettre en place une feuille de route et un calendrier électoral consensuel, un gouvernement et une commission électorale formés dans le même esprit de consensus.

Andry Rajoelina estime avoir déjà fait une concession énorme, mais finalement inutile, qui lui donne le droit de diriger seul la transition. Et voilà que le médiateur du GIC appelle les parties malgaches à faire les concessions nécessaires pour arriver à une solution durable. Joaquim Chissano travaille déjà sur l’organisation d’une rencontre de Pretoria II pour dénouer toutes ces questions en suspens en rapport avec la crise malgache. Il fallait donc riposter à cette initiative du médiateur du GIC.

Les médias de propagande e la HAT se déchaînent pour essayer de décrédibiliser l’ancien président mozambicain. Il s’agit de persuader l’opinion malgache de rejeter toute poursuite de médiation et de négociation. Joaquim Chissano est accusé d’avoir reçu un pot de vin de 2 millions de dollars de la part de l’ancien président Ravalomanana. D’aussi ridicules allégations, il est difficile d’avancer d’autres preuves que la suspicion de certains acteurs politiques et le comportement prétendu partial du médiateur de la SADC qui protège l’intérêt du président élu mais évincé.

Le fait que Joaquim Chissano insiste sur l’application des accords de Maputo et soit venu à Pretoria I serait la preuve qu’il est corrompu. La campagne est tellement grotesque que cela n’a pas remué ciel et terre ni changé la position de la communauté internationale. La vraie question serait : la France si impliquée et pressée à maîtriser l’issue de la crise malgache a donné quoi à qui. Puisque beaucoup de gens ont déjà entendu de grosses « rumeur » sur des intérêts français, on va rectifier : rien à personne. Si ce n’est pas de la diplomatie !