Huit morts parmi des soldats pris en embuscade par les dahalo à Ankazoabo. N’est-ce pas assez pour émouvoir tout un pays. Que faut-il de plus pour crier au scandale, hurler la colère et partager la peine de ceux qui ont perdu un être cher. Des veuves, des orphelins et des parents privés de leur brave fils. La relative indifférence du monde politique et du public devant ce qui est pire qu’un attentat ailleurs laisse perplexe.
Le président de la République leur a rendu tout de même hommage. Sept corps parmi les huit tombés sous les balles des dahalo, des criminels voleurs de zébus ont reçu les honneurs et les hommages de la nation, le huitième ayant été déjà « rapatrié » à sa localité d’origine, là où il y a la terre de ses ancêtres, par sa famille. « Les condoléances de l’Etat ont été présentées aux familles des victimes et à la grande famille de l’armée par le président de la République », dit de manière laconique le communiqué de la présidence.
Sans tomber bassement dans la récupération politique, un aussi triste évènement aurait été une occasion de rassembler les malgaches, d’appeler à l’union nationale pour faire cause commune contre la barbarie. Le chef suprême de l’armée est-il à la hauteur de sa tâche pour éviter à l’avenir d’envoyer ses hommes de troupe à l’abattoir. C’est bien de faire appel à des renforts venant d’Antananarivo mais ceux-ci ne connaissent pas le terrain. Les embuscades sont donc faciles et hautement dangereuses. Les citoyens attendent que le chef de l’Etat agisse en commandant en chef. Comment vaincre un ennemi si on ne lui fait même pas la guerre.
Oeil pour oeil, quid de la riposte
Le premier ministre, lui, est un général. Il a été plus concerné par cet évènement. Jean Ravelonarivo promet de punir les tueurs de soldats et demande aux hommes qui sont sur le terrain de faire preuve de fermeté. Tant pis pour les polémiques sur les droits des assassins. Le message est à peine voilé. C’est œil pour œil pour faire respecter l’ordre et restaurer la sécurité. Venger ses frères d’armes est toujours une motivation, c’est un devoir moral pour un bon soldat. Il faut tout de même être vigilant pour éviter des excès. Que les forces armées ne viennent pas à commettre à leur tour des exactions.
L’armée malgasy, la gendarmerie et l’armée régulière comprises, a-t-elle les moyens de gagner définitivement la guerre contre les dahalo. Jusqu’ici, les stratégies se limitent à des coups d’arrêt, ne donnant que de trop courts répits aux populations. La puissance de feu est assez basique et ne permet pas d’avoir une supériorité sur des voleurs de zébus lourdement armés. La technologie par satellite, les hélicoptères, des mitraillettes et des lance-roquettes, les grands moyens promis aux soldats ne sont pas dans leurs mains. La motivation pour ceux qui vont au combat est par ailleurs dérisoire. Pour la gendarmerie, c’est 10 000 ariary par jour. Le guet-apens d’Ankazohabo est un message à l’armée qui poursuit les dahalo sur leur territoire. Après Remenabila qui est toujours en cavale, qui sera l’ennemi public numéro un ?
A. Herizo
tsy hita intsony hoe iza no omena tsiny amin’ity raharaha ity.aiza daholo ny fampanantenana fitaovam-piadina natao hataramin’izay.fanampin’izany tokony omena fampiofanana avo lenta ny zandary eto Madagasikara.mba jereo anie fa ny any amin’ny firenen-kafa tsy be dahalo tahaka an’i Madagasikara aza mahazo fiofanana avo lenta.dia isika indray ve no manao kinanga.efa voa izay vao manodidina hoy ilay fitenenana.na ny zandary eto madagasikara aza mitsipozipozy ny akamaroany ny toe-batany vao jerena,ny akanjony efa vasoka,kiraro efa simbasimba,nefa ande hiady amin’ny dahalo.maninona no mahavidy 4*4 ho an’ny depute,fa tsy mahavidy jeep ho an’ireo zandary ande hiady any akata?tsy aiko aloha,samia mieritreritra.