« Avant la crise, j’avais dix ordinateurs et dix employés, maintenant je suis seul et je devais même trouver du travail pour devenir salarié depuis fin 2009 » déplore Frédéric qui était contraint au fil des années à vendre un à un ses ordinateurs pour subvenir aux besoins de sa femme et de ses cinq enfants.
« Depuis le coup d’Etat, et la suspension des financements des projets de développements, mon secteur a été touché par le marasme, car la plupart de mes clients avaient une étroite relation avec ces projets qui avaient bénéficié de financement extérieur » continue-t-il, avant d’ajouter : « mon seul souhait est que le pays retrouve la stabilité et que le financement des activités économiques reprennent progressivement ».
Frédéric est maintenant salarié. Pourtant, il affirme: « travailler pour des gens ne faisait plus partie de mes désirs, mais j’étais obligé ». Il n’a toutefois pas abandonné sa petite entreprise qui continue à fonctionner tant bien que mal, sans plus aucun salarié, en attendant des lendemains qui chantent. Et en attendant la fin de la crise.