jeudi , 25 avril 2024
enfrit
Faute de papiers, des journaux risquent de disparaître sur le marché dès juin, tandis que d'autres sont déjà en cessation de parution. Les " survivants "économisent à fonds le reste de leur feuille

Les médias sous le choc

DMD, Dans les Médias Demain, n’est plus visible sur les kiosques. Mensuel au début, ambitieusement devenu bimensuel par la suite et hebdomadaire vers la fin de sa dernière publication, DMD n’est lisible que sur le net depuis le mois de mars. C’est également le cas de New Mag qui a envoyé son personnel au chômage technique. Quant à la Revue de l’Océan Indien, elle est contrainte de publier un double numéro. Pour les fidèles lecteurs, c’est mieux que rien.

Les 4 quotidiens, quant à eux, paraissent tant bien que mal. De 16 pages,
il y a deux mois, Madagascar Tribune est aujourd’hui à huit pages. Il en est de même pour les 2 autres quotidiens. L’Express de Madagascar a, lui aussi, réduit ses pages de 24 à 12 ces deux derniers mois. Midi Madagasikara devait de temps en temps sacrifier les pages réservées aux nouvelles internationales. Les points communs qui démontrent les difficultés de ces trois journaux sont la réduction de leur surface rédactionnelle, de 20 à 40% en général et la valorisation de l’encart publicitaire.  » Nos articles sont quelquefois délaissés faute d’espace rédactionnel. En ce moment de crise, il importe à notre patron de publier des pub que des articles «  déplore un journaliste. Le tirage affiché dans l’ours de ces quotidiens ne varie pas beaucoup.

Malgré la crise, un quotidien s’achète toujours à 1000 Fmg ( 0,7 euro) quel que soit le nombre de pages ou la surface rédactionnelle. Seul le quotidien paru entièrement en langue malgache, Gazetiko, est vendu à 500 Fmg (0,35 euro) et semble résister à la cette période « paroxystique » : la surface rédactionnelle reste toujours la même, le nombre de pages parues n’a jamais changé, le tirage mis en vente allant de 40.000 à 50.000 par jour ne varie pas tant. On suppose même que Gazetiko est le journal le plus acheté, donc le plus feuilleté pour ne pas dire le mieux lu.

Dans cette ambiance plutôt pas rose pour la presse, on chuchote dans le milieu la naissance d’un quotidien ainsi que d’une imprimerie de grande envergure.