Urban X-Tribe : La tribu

L’idée de départ est apparue il y a quelques années, lorsque quelques gars décidèrent de créer N3. Les membres fondateurs d’alors ont voulu fusionner rap et rock, à un moment où ce style avait déjà ses lettres de noblesse en occident. Côté rap, ils ont accompagné le groupe Skeleta, qui est aujourd’hui en France et qui continue à chanter, et Tekini. Côté rock, Hugo à la batterie, Elisson, guitariste du groupe Martz et Daddy, le bassiste de LA Doudh, remplacé par Naday issu du même combo, deux formations qui sont aujourd’hui retombées dans un silence qui ne présage rien de bon, donc forcément inquiétant pour leurs fans.

En 2000, le collectif UXT en tant que tel a été créé, lorsque le groupe se trouva sans rappeur. BenJ, du groupe Da Hopp, et Dino, rescapé de Beetle Juice – un groupe plutôt grunge dissout qui est en train de renaître actuellement sous un manteau néométal- furent alors contactés pour assurer la partie vocale dans le groupe. De N3 à UXT, un nouveau concept est apparu. La ligne directrice du groupe devient toute simple : sortir quelques tubes avant tout, pour que le public sache à qui et à quel genre de musique il aura affaire, la tendance à l’époque N3 étant plutôt des plus classiques, monter sur scène lors des évènements rock. Pari réussi. « Dozy Daholo », puis « Arivo Lahy », pour l’instant les seuls morceaux enregistrés en studio, sont connus de la grande majorité des amateurs de nouvelles tendances. Malgré tout, côté concert, UXT ne demeure pas en reste, ayant déjà annoncé la couleur avec son « one man show » de l’année dernière, qui a duré une heure. Logiquement donc, aucun album pour l’instant. Le groupe a la possibilité artistique d’en sortir un, probablement pour cette année, mais pas la possibilité financière, du moins pour l’instant.

L’image qui leur colle désormais au dos est le rap métal, qui cherche le juste milieu entre rap et rock, le style réel du groupe qui fusionne en fait soul music, hip hop, reggae et funk, subissant très certainement les influences de Limp Bizkit, mais aussi celles de Korn? et de Soul Fly. Chaque membre du groupe ayant son idole, les influences restent disparates et très élargies.

« Juste milieu entre rap et rock ». Le public ne semble pas être de cet avis surtout celui issu du rock qui demeure encore très conservateur, très puriste et très exigeant, mais qui attend beaucoup de UXT. L’accueil du groupe dans ce milieu a été des plus froids, contrairement à celui du rap, qualifié de « très accueillant ». La preuve, le guichet fermé réalisé au cours de « Mozika Vaovao » au CCAC, où la majorité des spectateurs étaient des fidèles des grandes messes du rap. Le groupe espère une ouverture plus large vers ces réticents et pourra juger de l’évolution de la situation au cours du concert promo qui aura lieu incessamment, peut-être à l’Alliance française d’Andavamamba.